linksunten-Razzia in der KTS 2017 war rechtswidrig
Communiqué vom 11.11.2020

Es gibt für Linksradikale wenig gute Gründe vor Gericht zu ziehen. Ein Einbruch in unser Autonomes Zentrum auf Befehl des Bundesinnenministeriums, bei dem richtig viel geklaut wurde, gehört vielleicht dazu. Die Hoffnung, einen solchen Prozess zu gewinnen, eher nicht. Und dennoch hat der 1. Senat des Verwaltungsgerichtshofs Baden-Württemberg (VGH) am 12. Oktober 2020 beschlossen, dass die Anordnung des Verwaltungsgerichts Freiburg (VG) vom 22. August 2017 zur Durchsuchung der KTS Freiburg rechtswidrig war (VGH 1 S 2679/19). Die Entscheidung ist unanfechtbar.

Das Bundesministerium des Inneren (BMI) hatte am 14. August 2017 die linksradikale Nachrichtenseite Indymedia linksunten über die Konstruktion eines Vereins „linksunten.indymedia“ verboten. Das BMI ordnete die Beschlagnahme sowie Einziehung des Vereinsvermögens an und beauftragte das Regierunsgpräsidium Freiburg (RP) mit der Durchführung.

Vom BMI wurden in einer Liste fünf Personen als Mitglieder des konstruierten Vereins benannt. Die KTS tauchte in dieser Liste lediglich als „Infrastruktur“ ohne Zuordnung zu vermeintlichen Vereinsmitgliedern auf. Das BMI hatte sich deshalb laut VGH nicht festgelegt, ob es die KTS nun als „Vereinsheim“ ansah oder nur als einen Ort, der unter anderem auch gelegentlich von dem „Verein“ genutzt wurde.

Laut VGH könne „nicht allein aus den Angaben des BMI zu den regelmäßigen Treffen des verbotenen Vereins im KTS der Schluss gezogen werden, dieser Verein sei deshalb bereits Mitgewahrsamsinhaber der Räume, die er nicht selbst gemietet hatte und in denen auch nach den Angaben in der Verfügung regelmäßig Treffen und Veranstaltungen von anderen Personen und Gruppen aus der linken Szene stattfanden.“

Zudem hatte das BMI dem RP nicht freigestellt, nach Gutdünken, pardon, eigenem Ermessen über diese Frage zu entscheiden. Da eine Razzia wie die am 25. August 2017 in der KTS ein schwerwiegender Grundrechtseingriff ist, hätte das RP laut VGH-Urteil daher nicht aufgrund eines Gefälligkeitsgutachtens des Inlandsgeheimdienstes – in beamtendeutsch „Behördenzeugnis des Landesamtes für Verfassungsschutz Baden-Württemberg“ – die Durchsuchung der KTS beantragen dürfen bzw. das VG hätte den Antrag abweisen müssen.

Der VGH schreibt, dass „die Erkenntnisse, die den Beschwerdegegner zur Annahme veranlasst haben“ eines der vermeintlichen Vereinsmitglieder „sei nicht nur Nutzer, sondern Mitgewahrsamsinhaber der KTS-Räume gewesen“ stammten nicht vom BMI, sondern aus „einem Behördenzeugnis des Landesamts für Verfassungsschutz, das von dieser Landesbehörde erst nach dem Eingang des Vollzugs- und Ermittlungsersuchens am 17.08.2017 erstellt wurde“.

Nach drei Jahren hat also das oberste baden-württembergische Verwaltungsgericht letztinstanzlich festgestellt, dass die KTS Freiburg am 25. August 2017 nicht hätte durchsucht werden dürfen. Denn die KTS ist kein „Vereinsheim“ von Indymedia linksunten und das beschlagnahmte Geld auch nicht „Vereinsvermögen“ eines Vereins, den das BMI überhaupt erst konstruiert hat. Der KTS-Anwalt hat nun die Herausgabe aller beschlagnahmten Gegenstände sowie des beschlagnahmten Geldes gefordert.

Gebt die Sachen raus! Her mit der Kohle!

Communiqué vom 11.11.2020
KTS Freiburg


La perquisition du KTS contre linksunten.indymedia.org était illégale

Il y a peu de bonnes raisons pour que les radicaux de gauche aillent devant les tribunaux. Un cambriolage dans notre espace autonome sur ordre du ministère fédéral de l’Intérieur, où une grande partie des biens ont été volés, en fait peut-être partie. L’espoir de gagner un tel procès plutôt pas. Et pourtant, le 1er sénat du tribunal administratif du Bade-Wurtemberg (VGH) a décidé le 12 octobre 2020 que l’ordonnance du tribunal administratif de Fribourg (VG) du 22 août 2017 de perquisitionner le KTS Fribourg était illégale (VGH 1 S 2679/19). La décision est sans appel.

Le 14 août 2017, le ministère fédéral de l’Intérieur (BMI) avait interdit le site d’information de la gauche radicale Indymedia linksunten pour la construction d’une association « linksunten.indymedia ». Le BMI a ordonné la saisie et la confiscation des biens de l’association et a chargé la préfecture de Fribourg (RP) de les exécuter.

Le BMI a nommé cinq personnes dans une liste comme membres de l’association construite. Le KTS figurait dans cette liste simplement en tant qu’« infrastructure » sans aucune affectation aux membres présumés de l’association. Selon le tribunal, le BMI n’avait donc pas précisé s’il considérait le KTS comme un « siège d‘asso » ou seulement comme un lieu utilisé occasionnellement par l’« association ».

Selon le VGH, "on ne pouvait pas conclure uniquement à partir des informations fournies par le ministère sur les réunions régulières de l’association interdite au KTS, que cette association était donc déjà co-dépositaire des salles qu’elle n’avait pas louées elle-même et dans lesquelles, selon les informations contenues dans l‘ordonannce, se déroulaient régulièrement des réunions et des manifestations d’autres personnes et groupes de la scène de gauche".

De plus, le ministère de l‘intérieur BMI n’avait pas laissé la préfecture RP libre de décider sur cette question à sa propre discrétion – pardonnez l’expression – de son propre jugement. Étant donné qu’un raid comme celui du 25 août 2017 au KTS constitue une grave atteinte aux droits fondamentaux, le RP n’aurait pas dû être autorisé à demander une perquisition du KTS sur la base d’un rapport de courtoisie des services secrets nationaux – la première instance VG aurait déjà dû rejeter la demande.

Le VGH écrit que « les constatations qui ont amené la partie défenderesse à supposer » que l’un des membres présumés de l’association "était non seulement un utilisateur, mais aussi un gardien commun des locaux du KTS" ne provenaient pas du ministère fédéral de l’intérieur, mais d’« un certificat officiel du service de reinseignements VS, qui n’a été délivré par cette autorité d’État qu’après réception de la demande d’exécution et d’enquête le 17.08.2017 ».

Ainsi, après trois ans, la plus haute juridiction administrative du Bade-Wurtemberg a décidé en dernière instance que le KTS Freiburg n’aurait pas dû être perquisitionné le 25 août 2017. En effet, le KTS n’est pas un « siège associatif » d’Indymedia et l’argent confisqué n’est pas non plus la Tréso d’une association que le BMI avait construit en premier lieu. L’avocat du KTS a maintenant exigé la restitution de tous les objets et de l’argent confisqué.

Remettez nos affaires ! Rendez nous les tunes !

Communiqué du 11.11.2020
KTS Freiburg